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Heads or tails : Singel 404 or Singel 488 ?

Passés 5 jours sans s’arrêter dans le moindre coffee-shop ni faire du lèche-vitrine dans le quartier rouge, relève de l’exploit pour n’importe quel visiteur de passage dans la capitale hollandaise. De retour dans ma cité nordique, je peux scander haut et fort que je l’ai fait et sans le moindre regret. Sortir des sentiers touristiques et expérimenter des choses nouvelles, voilà le programme que l’on s’était accordé. J’ai dormi dans un anti-skuat, un système de logement alternatif unique en son genre. Il s’agit de donner l’opportunité à un étudiant de louer pour un montant symbolique, un appartement abandonné ou en attente de propriétaire, pour ainsi éviter l’arrivée dans les lieux d’individus non désirés. Résultat j’ai déposé mes valises dans un 60m² loué 100 euros par mois par ma topine. Quel luxe, impensable à Paris ! Pénétrer à l’intérieur des magnifiques façades qui peuplent les anciens quartiers juifs et commerçants a  été rendu possible grâce à la gentillesse d’une adorable maîtresse de maison. Invités à nous remplir la bedaine, nous avons ainsi eu la chance de pouvoir visiter et entendre l’histoire de son habitat situés au bord d’un paisible canal. On se serait cru dans une maison de poupée. Parallèlement, les soirées et les instants de détente se sont improvisés au Singel 488 une maison à pignon aux escaliers interminables et si étroits, typiques des demeures hollandaises du XVIIIe siècle, dont la vue donne sur un des plus beaux canaux d’Amsterdam et sur son marché aux fleurs. Encore une fois, l’heureux chanceux et par ailleurs excellent hôte, loue ça pour une bouchée de pain.  En économisant ainsi des centaines de sous, la vie est plus délicieuse, à base de rendez-vous quotidien dans les bistros et autres restaurants de quartier. Quel aubaine de pouvoir enfin manger de la viande et des produits frais après 3 mois de restriction budgétaire. Le point de ralliement le Singel 404 et ses tartines gratinées au gouda ou à l’édam, marquait le début de chaque journée, agrémentée d’un temps superbe qui nous permettait de pédaler en direction des docks et des îles artificielles, dans le Jordaan ou aux alentours du marché Albert Cuypstraat. Le tout sur un low-bike, mes amis, bon pour la casse, dégoté dans une cour – quelle classe quand même!