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Glace au hareng
10 octobre 2009

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Chaque voyage s’accompagne souvent de son lot d’emmerdes. Prise d’otage à l’aéroport d’Hong-Kong suivi d’une panne généralisée de l’appareil, nid de cafards dans ma couchette en direction d’Agra, coupure générale et voulue des lignes téléphoniques durant plusieurs jours au Bénin, immobilisation des trains suite aux passages d’un typhon au Vietnam,...

Mais là, je dois dire que je fais fort. Je ne suis même pas encore partie qu’un paquet d’ennuis me tombe dessus.

Ca commence au niveau du logement à Stockholm. Chacun y va de son idée. Pour certains louer un van et dormir dedans, pour d’autres ne tout simplement pas dormir et faire la fête. J'ai réussi à raisonner la première partie en expliquant que non il ne s’agit pas d’un road trip en direction de Byron Bay. La route qui mène à Stockholm ne se localise pas entre deux tropiques, ni ne bénéficie d’un microclimat. Nous prévoyons donc de réserver une chambre ensemble. J’attends leur signal, tout en suivant parallèlement le cours des chambres libres qui s’évapore au fil des jours. A 2 semaines du grand départ, je reçois un coup de fil « C’est bon on a réservé une chambre privée pour 4 avec 3 autres potes » (après traduction et en enlevant l’accent catalan). « Attends, tu peux répéter ? On est 5 ! » (après traduction et en retirant un très fort accent français et 2/3 phrases très grossières). « Oh zut… ». Phase 1 du début des emmerdes qui s’accompagne 10 minutes plus tard en ligne de la phase 2 de la suite des emmerdes : les hôtels sont complets.

La suite des péripéties comprend l’invitation à dormir dans le lit de mon ami en signe de dédommagement. Le problème c’est que cet ami en question, je l’ai vu plus de fois (très) enivré que sobre. Pour faire simple : j’ai peur qu’il me vomisse dessus durant la nuit. Je fais donc appel à mon réseau, à savoir mes colocataires danois. Je parviens en un temps record à collecter tout le nécessaire de survie : un sac de couchage et un tapi de sol. Parallèlement, mon ami et sa clique sont d’accord pour me laisser 2m² en échange de quoi je paye le petit-déjeuner. Le problème numéro 1 est résolu.

Là intervient la puissance divine en la personne d’Alex. A la suite d’une longue correspondance et combien passionnante sur les visas indonésiens, je lui glisse une petite boutade sur ma situation : « C’est le comble d’être SDF à Stockholm après avoir fréquenté la diaspora suédoise en France ». Réponse quelques heures plus tard depuis l’autre extrémité du globe : « Attends mais tu peux dormir chez mes parents ! ». Sur le coup mes pupilles doublent de volume. L’idée de me décharger de pas mal d’affaires encombrantes sur le dos et de ne pas être dépendante de 4 Espagnols qui ont prévu de rentrer tous les jours à 6h du matin (et de ne pas visiter la ville, ça va de soit) me parait alléchante. Quelques heures plus tard, l’affaire est conclue, je dors chez Alex sans Alex ! Rien que d’imaginer la scène où je toque à la porte de ses parents (maison rose s’il vous plait apparemment) avec mon sac de routard sur le dos, « Bonjour, je suis Camille, amie de votre fils, ravie de vous rencontrer et profondément reconnaissante », je ne peux m’empêcher de rire intérieurement. Affaire à suivre…

La phase 3 de la suite de la continuité des emmerdes entre en scène quelques heures après la fin de la phase 2 de la suite des emmerdes (même pas le temps de souffler un peu !), en essayant d’imprimer les billets de train. Tout est en suédois mais je parviens quand même à imprimer les miens. Pour être sympa, je fais de même pour les billets de Tabita (qui m’avait demandé de les commander car sa carte de crédit ne passait pas). Et là catastrophe, une page s’affiche. Je traduis grâce à Google Traduction : « les billets de train ont été annulé, vous ne pouvez les imprimer ». Comment ai-je réussi cette manœuvre extraordinaire ? Aucune idée, je trouve déjà incroyable qu’une option « annulation de la commande » existe dans l’onglet « imprimer vos billets ». Quoiqu’il en soit le coup est très dur à 24h du départ…

La suite n’est qu’une succession de tentatives vaines dans l’espoir de réparer les dégâts agrémentée par une montée en puissance progressive de stress. Je peux maintenant arguer connaître tout le personnel indien du centre d’appel qui se fait passer pour le personnel suédois : Samuel Åslund, Kim Larsson, Petra Berglund, Per Lindgren et j’en passe et des meilleurs. Dans l’impossibilité de joindre par téléphone la firme suédoise, j’ai passé ces dernières 24 heures à taper frénétiquement sur les touches de mon clavier. « Vous ne pouvez pas recommander un billet annulé, vous devez en acheter un autre ». Sauf que maintenant, l’aller-retour n’est plus à 50 euros mais à 150 euros… J’ai envie de pleurer tellement je suis folle de rage de mettre mise dans une situation pareille pour rendre service à quelqu’un. Finalement quelques heures plus tard, la situation semble s’arranger. La compagnie propose de me rembourser mes billets. Tout est cependant relatif, je suis persuadée d’avoir été victime d’une bonne arnaque. La preuve en est, que je dois dorénavant racheter un voyage pas tout à fait au même prix. Je rappelle l’intéressée (qui pendant ce temps-là se fait son brushing et les ongles…) et on se met d’accord pour choisir les billets les moins chers mais aux horaires les plus contraignantes : arrivée le samedi à 23h et départ le lundi à 5h du matin. L’affaire est presque réglée mais voilà, ma carte bancaire ne passe pas. Là je craque, c’est nerveux. Il doit être 16h et ça fait depuis la vieille 21h que je suis sur cette affaire. Je file donc à la borne automatique de la gare centrale. Je découvre avec stupéfaction que les prix affichés ne sont pas du tout les même. Maintenant ça tourne autour de 200 euros. J’en suis ravie. Je retourne en direction de chez moi, pour essayer en vain d’activer le payement. Sur le chemin, je passe devant un H&M. Je « trouve » un chapeau. Ma façon a moi de me venger de m’être fait baiser par le système suédois. Après une autre série de vaines tentatives pour activer le payement en faisant appel aux cartes bancaires des amis, Tabita me rappelle en pleurs. Tant pis ça ne marche pas, on prend l’option B : le bus. Je lui réserve donc son voyage éprouvant en bus de nuit pour 70 euros. Il est 19h passé, je suis épuisée et mes jambes ne cessent de trembler.

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Commentaires
L
Courage petite aventurière ! :)<br /> Des bisous du 93 (ouhh , exotique n'est il pas ?)
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