Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Glace au hareng
29 octobre 2009

Peder Skramsgade residence with Kostas (Greece),

IMG_4742bis

Peder Skramsgade residence with Kostas (Greece), Filip (Poland) et Andrew (Michigan)


Pas de nouvelles, bonnes nouvelles ? Tu parles. J'ai reçu en fin de semaine dernière un mail annonçant que suite à une nouvelle politique de logement, je ne suis pas autorisée à rester dans ma résidence le semestre prochain et que j'ai 2 jours pour postuler pour une autre. Le motif, promouvoir la diversité en accueillant au semestre prochain un autre étudiant dans ma chambre actuelle. Je ne suis pas contre ce genre de règlementation sauf lorsque cela se passe de manière aussi informelle et suspicieuse. En effet, jusqu'alors on m'avait certifié que je pouvais rester un an à Tietgen, puisque j'avais été sélectionnée selon ce critère, arguant que cela facilitait la tache dans les deux sens. On dirait qu'ils ont changé d'avis entre temps. Cela ne m'arrange guère car je vis dans la plus belle résidence du pays, avec un nombre d'infrastructures et de moyens peu croyables, avec une population à 80% danoise et de toute discipline confondue. Tout ça pour un prix modique. Bref, l'endroit parfait pour quelqu'un qui fuit l'ambiance école de commerce à outrance. Cela me froisse d'autant plus que les Danois sont des bêtes sauvages difficiles à dresser. Non, en fait, ils habitent tous là depuis un an ou deux et se connaissent très bien. L'intégration est donc un travail sur le long-terme et un semestre n'est pas suffisant pour vraiment apprendre à les connaître. J'ai donc l'impression que cela n'a servi à rien et c'est ce qui m'attriste.

Impossible de faire changer d'avis l'équipe responsable des logements à l'école. Je suis allée me plaindre après avoir essayé de rameuter toutes les personnes concernées. Au final, on ne s'est retrouvé qu'entre Français au bureau International, comme quoi la gueulante c'est culturel chez nous. Leur argumentation est bien pauvre et bourrée de mensonges (après avoir discuté certains points avec mes colocataires danois qui ne sont pas très heureux non plus de voir des nouvelles têtes arriver et partir tous les semestres). Une chose est sure, c'est mort de chez mort pour rester et comme ils nous en prévenu trop tard, impossible aussi de trouver un étudiant danois partant à l'étranger au semestre prochain et désireux de sous-louer sa chambre. Je me vois donc dans l'obligation de chercher un autre endroit où vivre au semestre prochain. Le seul bémol c'est que le prix des autres résidences sont en moyenne le double de mon actuelle et dans des conditions déplorables. J'ai donc décidé de passer d'un extrême à l'autre. Je vais quitter ma résidence "pantoufflarde" et essayer de récupérer une chambre dans la pire résidence en terme d'infrastructures, Peder Skramsgade au coeur de Copenhague. Les locaux y sont si pourris que c'est la fête en permanence car personne ne veut moisir dans sa chambre. Du coup, toutes les portes sont toujours ouvertes et le lieu de rendez-vous à toute heure se situe dans la cuisine commune. Si tout se passe bien, je cohabiterai avec mon topain Filip qui reste lui aussi un an et ne veut pas quitter ce dortoir qui ressemble plus à un appartement international où vivent entre 7 à 10 étudiants par étage, ce qui lui confère cet esprit si familial. Il ne reste plus qu'à croiser les doigts pour que les résidents soient aussi variés que ceux de ce semestre (des Américains, Polonais, Grecs, Espagnols, Canadiens, Australiens, Suisses germanophones, Flamands,...) et accessoirement que je sois prise. Quand on doit de toute manière changer, autant que cela se fasse de manière aussi radicale pour expérimenter le plus de choses possibles.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité
Newsletter
Publicité